Introduction : Pourquoi parler de la fenêtre de Johari ?
« Connais-toi toi-même » disait Socrate. Une phrase que l’on pourrait croire vieille comme le monde… et pourtant, elle reste d’actualité dans nos entreprises, nos équipes, nos relations. La fenêtre de Johari est un outil simple et puissant qui nous invite à ce travail d’introspection. Elle offre un regard nouveau sur ce que nous savons de nous-mêmes, sur ce que les autres perçoivent, et sur les zones d’ombre à explorer. À la croisée de la communication interpersonnelle, du développement personnel et du management, elle constitue une vraie boussole pour toute personne en quête d’alignement.
1. C’est quoi la fenêtre de Johari ?
Créée en 1955 par Joseph Luft et Harrington Ingham, la fenêtre de Johari repose sur un principe simple : ce que nous savons (ou ignorons) de nous-mêmes, et ce que les autres savent (ou ignorent) de nous. À partir de cette double lecture, quatre zones apparaissent :

- La zone publique : elle représente tout ce que je montre de moi aux autres et que je reconnais aussi. Ce sont mes qualités assumées, mes comportements transparents, mes compétences affichées.
- La zone aveugle : elle regroupe ce que les autres perçoivent de moi, mais dont je n’ai pas conscience. Cela peut être un tic de langage, une manière d’interagir, une émotion mal dissimulée.
- La zone cachée : c’est ce que je choisis de ne pas montrer, par pudeur, par protection ou par peur d’être jugé. On y retrouve nos blessures, nos doutes, nos désirs profonds.
- La zone inconnue : c’est un territoire encore inexploré. Ni moi, ni les autres ne savons ce qui s’y cache. C’est souvent là que résident nos talents latents, nos blocages inconscients, ou encore des potentiels endormis.
2. Ce que la fenêtre de Johari nous dit de nous
On croit souvent se connaître, parce que l’on a mis des mots sur ses valeurs, identifié ses compétences ou traversé quelques remises en question. Mais la fenêtre de Johari nous pousse à aller plus loin. Elle révèle que, dans notre quotidien, nous évoluons avec une vision partielle de nous-mêmes.
Prenons un exemple : un manager convaincu d’être à l’écoute, mais dont l’équipe perçoit au contraire un manque d’accessibilité. Ce décalage se loge dans la zone aveugle. Tant qu’il n’est pas verbalisé, il génère incompréhensions, frustrations ou malentendus.
À l’inverse, certaines zones restent volontairement dissimulées : ces pensées que l’on n’ose pas partager, cette fragilité que l’on garde sous silence… Or, oser lever le voile, dans un cadre sécurisé, peut profondément enrichir la qualité de la relation et renforcer la confiance.
Quant à la zone inconnue, elle est souvent révélée dans les moments de transition : prise de poste, rupture, maladie, reconversion… Autant d’expériences qui nous bousculent et nous mettent face à des parts de nous que nous n’avions jamais explorées.
3. Trois façons d’agrandir sa zone de conscience
Agrandir la zone publique — celle qui est connue de soi et des autres — est un levier de développement majeur. Pour cela, trois dynamiques s’offrent à nous.
D’abord, le feedback. Il s’agit d’oser demander à son entourage ce qu’il perçoit de nous : nos qualités, nos zones de progrès, notre impact. C’est souvent confrontant, mais salutaire. Un regard extérieur peut mettre en lumière des angles morts que nous n’aurions jamais identifiés seuls.
Ensuite, il y a le dévoilement de soi. Partager ses ressentis, ses limites, ses aspirations, c’est prendre le risque de se montrer tel que l’on est. Mais c’est aussi créer un espace d’authenticité qui favorise des relations plus profondes.
Enfin, l’exploration personnelle joue un rôle clé. Cela peut passer par un travail en coaching, un bilan de compétences, un journal de bord, une lecture introspective. Ce sont autant de chemins qui permettent de reconnecter avec ses ressources, ses désirs enfouis ou ses conditionnements passés.
4. Notre approche chez OPENING FORMATION
Chez OPENING FORMATION, nous utilisons la fenêtre de Johari comme un outil de transformation, que ce soit en coaching individuel, en ateliers collectifs ou en formation managériale. Mais au-delà du modèle, c’est notre posture qui fait la différence.
Nous croyons profondément que la connaissance de soi est le point de départ de toute évolution — qu’il s’agisse de prendre une nouvelle fonction, de gagner en leadership, ou tout simplement d’être plus aligné dans sa manière de communiquer.
Lors de nos accompagnements, nous favorisons des temps de feedback croisé, d’écriture réflexive ou de mises en situation, pour permettre à chacun de poser un regard plus lucide sur lui-même, dans un cadre bienveillant et exigeant à la fois. Notre intention : offrir un espace de recul et de mise en mouvement, pour que les personnes puissent identifier leurs forces, ajuster leur posture et déployer leur potentiel avec justesse.
Conclusion : Se révéler à soi-même
La fenêtre de Johari nous rappelle que la connaissance de soi ne se décrète pas : elle se construit dans la relation, dans le miroir de l’autre, dans les choix que l’on fait d’oser ou de se protéger.
C’est une invitation à la clarté, à l’authenticité et à l’évolution, personnelle comme professionnelle.
Envie d’explorer votre propre fenêtre de Johari ou de faire évoluer vos pratiques managériales ? Contactez-nous pour construire ensemble un accompagnement sur-mesure.